
Audrey venait de participer à une « fresque du climat » dans le cadre de son travail. Percutant, simple, pour réaliser que nous étions tous en perdition de manière aveugle. Il nous restait trois ans pour maintenir un seuil d’émission carbone qui puisse nous (et tout le vivant) sauver d’une hausse de température mortelle. Audrey savait tout cela déjà mais elle était ressortie de l’exercice assommée. Embrasser une carrière politique allait être la seule solution et acheter une nouvelle paire de chaussure était maintenant interdit. Etrangement cela avait suscité une humeur de défi qui la sortait d’une certaine apathie qu’elle ne comprenait plus. Telle était la condition humaine, l’ennui restait l’ennemi numéro un de toute vie