Vie parisienne (de luxe) – 1

76f1b7fb-3d29-4702-9db1-6e97ad29b8ad6:00 heures, le réveil venait de sonner ou c’était le chat ? Audrey ne savait plus trop mais deux pattes étaient en train de malaxer son bras gauche avec application, tout cela accompagné d’un ronron sonore. Bref, un réveil de luxe laissant quelques traces sur la peau. Aujourd’hui retour au bureau, retour à la vie parisienne qu’Audrey appréciait particulièrement. Une vie de célibataire de luxe, c’est à dire avec multiples prétendants et très peu de contraintes. Cocktail nouveau pour Audrey et qu’elle avait décidé de siroter tranquillement. Elle laissait la Vie lui faire découvrir un homme avec qui elle aurait envie de cheminer à deux, le coeur au chaud et les sens en éveil.

…à suivre.

Vie parisienne (de luxe) – 2

#paris cafeAu final le luxe est très relatif. Celui d’Audrey était plutôt simple et tournait autour de la possibilité d’avoir quelque chose de croustillant à se mettre sous la dent. Le croustillant signifiait pour Audrey quelque chose qui augmentait l’intensité de la vie à un moment donné. Pour résumer, quelque chose qui la rendait plus vivante. En ce moment, le luxe d’Audrey était de prendre un café « allongé » au bistrot du coin avant d’aller au bureau et de s’emparer en premier du Parisien (à défaut du Monde) pour vérifier que les journalistes de France Info n’avaient rien oublié dans les brèves de l’AFP. Aucun oubli, la météo confirmait une journée maussade en ce milieu de mois d’août. Audrey avait bien pris son parapluie.

…à suivre.

Vie parisienne (de luxe) – 3

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Audrey se retourna encore une fois et fit un clin d’oeil amoureux à « l’homme au gant ». Tradition de famille depuis que sa tante s’était essayée à faire une copie du tableau du Titien. Le tableau était toujours dans la maison de famille et avait créé un attachement particulier à ce portrait qu’elle venait régulièrement admirer au Louvre, juste derrière la Joconde. Le Louvre, quelle merveille, un gisement de bombes émotionnelles, se redisait-elle. Audrey se promenait dans les musées comme dans un jardin avec le secret espoir d’être arrêtée par la beauté d’une oeuvre. Luxe extrême selon ses critères. Son dernier coup de foudre s’était déroulé au musée d’Orsay pour une oeuvre d’un Orientaliste dont elle avait oublié le nom.

…à suivre.

Vie parisienne (de luxe) – 4

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Vivre à Paris signifiait pour Audrey pouvoir être touriste permanent. Si jamais l’ennui pointait son nez, elle disposait du luxe de pouvoir aller illico sur les ponts majestueux enjambant la Seine et profiter des vues imprenables sur les grandes pattes arrières de Notre Dame, sur les statues des fenêtres du Louvre, les horloges d’Orsay ou sur les verrières du Grand Palais. En cas de temps pluvieux, elle pouvait fureter dans les églises de la capitale et y semer quelques prières de son cru. Saint-Gervais et Notre Dame des Victoires avaient pour l’instant sa préférence.

…à suivre.