Il y a longtemps déjà, Audrey avait fait un rêve étrange et intense. Un rêve qu’elle revivait dès qu’elle voyait un piano à queue. Dans ce rêve, elle jouait l’adagio du concerto en sol majeur de Ravel de manière si fluide, son doigté était si léger et assuré, son émotion si pleine. C’était comme si le piano était sa langue maternelle, le rythme était naturel, évident. Au réveil, Audrey avait été très perturbée. Elle sentait qu’une partie d’elle-même savait parfaitement jouer du piano et se demandait comment accéder à cette partie savante mais inconsciente. Une nouvelle quête commençait alors.