Audrey n’arrivait pas à s’endormir. Elle venait de boucler son travail et sa valise. Demain elle partirait pour Phnom Penh. Elle était vidée et en partance. Au fond de son lit, Audrey trouvait que la vie avançait à son rythme assuré et tranquille et qu’au total elle faisait souvent l’erreur de croire que la vraie vie allait commencer bientôt, une autre vie, une vie d’équilibre, une vie de famille, une vie sans peur. Et puis tout d’un coup, elle se rappelait que non, le sang qui coulait dans ses veines ne reviendrait pas en arrière, pas une seule seconde, pas une seule goutte. Il n’y aurait qu’une vie et il fallait la vivre maintenant et pleinement. Et alors l’angoisse montait, la bataille commençait. En bout de course, combattant cet étouffement, Audrey se disait qu’il fallait être pragmatique, que compte tenu de la situation l’important était d’être le plus souvent en joie. Et là l’excitation renaissait, sans mesure, valsant avec tous les projets potentiels, des plus concrets aux plus irréalistes. L’élan revenait, la nuit serait blanche.
…à suivre.
J aime beaucoup beaucoup beaucoup. …Le rythme…Les mots..La forme et surtout l histoire et ce qu’Audrey ressent et exprime ..me parle tellement. ..Très belle illustration
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Tu devrais mettre Audrey dans un Arc en Ciel pour la sortir des dégradés de Gris ! Bon tempo ! continue
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Merci ! Quels dégradés de Gris ?
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