Dehors la nuit était claire. Audrey regardait l’impasse depuis sa fenêtre l’esprit vide pour une fois. Elle était revenue à Paris la veille et les pompiers étaient arrivés en même temps qu’elle. Un homme ivre avait fracassé sa voiture dans l’impasse. Assez juste trouvait-elle, il avait choisi le bon endroit, un cul de sac, impasse Marie Benoist 12eme. Mais ce soir tout était calme en ce 31 décembre. Audrey avait allumé deux bougies pour célébrer le passage vers la nouvelle année. Elle était seule. En fait, non, à bien y réfléchir Audrey ne se sentait jamais seule, il y avait trop de monde dans sa tête et dans son coeur et au total les moments de solitude étaient pour elle plus des moments d’exaltation qu’autre chose. Elle était nostalgique parfois mais cela ne durait pas longtemps avant qu’elle ne trouve une pirouette pour renverser la situation mentalement. Il y avait cette urgence à inventer quelque chose d’incongru, quelque chose qui allait plus haut, qui créait une tension vitale. Elle ré-inventait les choses. Sauf en voyage souvent elle aurait aimé pouvoir partager ce qu’elle ressentait. Cela aurait peut-être été le même silence mais avec Lui, au creux de ses bras, sans mot dire (après moult discussions et rigolades). Au total, son imaginaire débridé était son meilleur compagnon mais également son pire ennemi, paradoxe qui posait souvent problème dans la vraie vie. Audrey le savait bien aussi.
…à suivre.
Belle ANALYSE, subtile !
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