Le jour se levait sur les pistes de Roissy. La guerre contre le décalage horaire était déclarée. Pas de problème, Audrey avait appris à faire face. Pour l’instant elle suivait la file des voyageurs, êtres endormis et en transition. Contrôle des passeports, récupération des bagages puis sortie dans le froid. Toujours coupable en passant devant la douane, elle réussit cette fois -ci encore à passer tranquille. Il parait que c’était normal, un syndrome quelconque qui devait porter un nom à rallonge du style « syndrome du parfait innocent qui se sent coupable en passant devant les toilettes du commissariat ». De toutes les façons, elle avait anticipé comme d’habitude et donné toutes ses copies de DVD avant de quitter Phnom Penh donc basta, va bene et tutti quanti. Elle rêvait du moment où elle n’anticiperait plus rien, où elle deviendrait animal, où elle n’en ferait qu’à sa tête et déciderait elle même ce qui était grave ou pas. RER, taxi, RER, taxi ? Taxi cette fois -ci. Rien de grave.
J adore😊 vivement le prochain
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